Qu’est-ce que le THC ?
Principale molécule dans la plante de cannabis, le tétrahydrocannabinol (THC) est un cannabinoïde. C’est la substance responsable de l’effet planant de la marijuana. Si on lui attribue des effets psychotropes, capables de modifier le cerveau, de nombreuses recherches et études cliniques ont permis de détecter de nombreux autres bienfaits dans ce cannabinoïde. Il est actuellement utilisé en usage thérapeutique, sous le terme de cannabis médical. Voici ce qu’il faut savoir sur le THC.
Le THC, un cannabinoïde à part
Le THC est un des principaux composés de la plante de chanvre naturel. On n’en recense pas moins de 500 cannabinoïdes, mais le THC et le CBD (cannabidiol) font partie des principes actifs. La molécule est confinée à l’intérieur des trichomes, une glande à résine, de la plante en floraison. Elle se concentre sur la tête des fleurs et apparaît sous une forme de molécule acide THCA. Seuls les plants femelles peuvent fleurir et la teneur de THC dans ces têtes de fleurs dépendent :
- de la variété de cannabis cultivée : le cannabis sativa, indica et ruderalis font partie des variétés les plus concentrées de thc.
- de la condition et mode de culture : fécondation avec un plant mâle entre autres. Les plants femelles non fécondés peuvent présenter 10 à 20% de THC.
- du mode de transformation : il existe différentes présentations du produit. Le haschich qui est la forme la plus brute et la résine la plus pure tirée des sommités florales présente jusqu’à 30% de THC.
Consommation du cannabis thc
Au contact de la chaleur, le chanvre indien décuple ses plus grandes vertus et le THC libère tous ses effets psychoactifs. Voilà pourquoi fumer est le mode de consommation de marijuana le plus populaire. Le joint de cannabis, sous forme de cigarette est le mode le plus apprécié, à but récréatif par les consommateurs de cannabis. Sous cette forme, la marijuana procure des effets immédiats qui peuvent durer jusqu’à 4 heures en fonction de la quantité et de la fréquence de consommation. Sous d’autres formes : par ingestion par exemple, les effets mettent 30 à 60 minutes à démarrer, mais durent plus longtemps.
Le cannabis à usage récréatif (à fumer, à inhaler, à ingérer) est interdit dans de nombreux pays européens dont la France. Il fait partie des stupéfiants non autorisés par la loi. Seuls les produits thérapeutiques à base de cbd issus de la plante de chanvre (avec un taux de thc inférieur à 0,2%) sont autorisés à la vente et à la consommation. Les usages thérapeutiques du produit du cbd se limitent à sa forme de complément alimentaire.
Le THC et les récepteurs du cerveau
Des études cliniques, dont celle menée par le Dry Allyn Howlett de l’Université de Wake Follet, en 1988, ont permis de faire une relation entre le cerveau humain et le THC. En effet, le cerveau humain est doté d’un système endocannabinoïde. Il s’agit d’un réseau de cellules concentrées dans le cerveau et qui est capable de produire des cannabinoïdes par lui-même. Parmi eux, l’anandamide qui correspond à la molécule du bonheur. Le THC est lui-même capable de produire cette molécule qui procure du bonheur. Au-delà de son effet psychoactif, le THC et le cerveau seraient liés à un même récepteur.
Les effets du THC
Les effets du THC peuvent être à courts et à longs termes. Le premier effet immédiat est celui qui fait planer. Le THC provoque une sensation d’euphorie et une expansion de la conscience. Les fumeurs ressentent une sensation de bien-être et de satisfaction. Le THC apporte également une sensation de calme, de relaxation mais aussi de gaieté allant jusqu’à l’hilarité. À part cela, les fumeurs peuvent aussi ressentir un sentiment d’insouciance et une plus grande confiance en soi. On parle également de loquacité, d’inspiration et l’impression de pouvoir accomplir de grandes choses et de grandes idées.
Dans une deuxième phase, c’est-à-dire quelques heures après l’inhalation ou la consommation de cannabis, les fumeurs peuvent ressentir d’autres effets dont certains indésirables :
- soulagement de la douleur, de la migraine
- sensation d’ébriété et de somnolence
- sensation de fatigue
- baisse de capacité à réaliser des tâches
- affaiblissement des réflexes
- stimulation de l’appétit
- rougeur des yeux
- augmentation de la libido
Les effets secondaires
Certains consommateurs, surtout s’ils en consomment une quantité importante, peuvent ressentir des effets indésirables et contraires à l’euphorie, c’est-à-dire de la paranoïa et de l’anxiété. Parmi les effets du cannabis, on peut également noter :
- le relâchement musculaire
- L’hypothermie et hypoglycémie
- des étourdissements et des vertiges
- altération du sommeil
- confusion et désorientation
Les effets sur le long terme
Sur le long terme, une consommation régulière peut entraîner chez les grands fumeurs de cannabis une tolérance à la concentration de THC. Ce qui peut les pousser à chercher des dosages plus élevés. À l’heure qu’il est, il n’existe pas d’effets secondaires gravés liés à la consommation de cannabis. Mis à part le développement de la paranoïa, qui reste toutefois passagère, fumer du cannabis n’a jamais tué. Il convient tout de même de bien doser sa consommation.
Le THC en tant que médicament pharmaceutique
L’usage du cannabis à des fins thérapeutiques ne date pas d’hier. Depuis longtemps, il est utilisé dans la médecine traditionnelle pour soigner divers maux au quotidien. Grâce à l’avancée de la médecine, l’utilisation thérapeutique de la THC et du cannabis est de plus en plus élaborée.
La marijuana médicinale est utilisée comme de la morphine. Elle a des effets sédatifs et anti-inflammatoires. Associé avec du cbd, le thc est limité de ses effets psychoactifs, c’est l’effet d’entourage. Il dispose d’une propriété médicinale et devient du cannabis thérapeutique.
En outre, des extraits normalisés de THC ont permis d’élaborer des médicaments appelés cannabis médical. Le THC synthétique est celui déjà utilisé dans la composition de certains médicaments comme le Marinol. L’usage médical du cannabis consiste à contrer ou atténuer les effets secondaires d’autres traitements comme l’anorexie liée à la maladie du SIDA, les nausées et vomissements en chimiothérapie, les douleurs liées à la sclérose en plaque, les effets des traitements anticancéreux et bien d’autres.